28 x 22,5 cm, cousu,
couverture souple à rabat,
48 pages, 50 illustrations en couleur,
prix : 25 euros.
Sortie en librairie le 2 décembre 2014

 
 

« Voici un chien, un chien abandonné tout petit
Par la sombre main d’un maître froid, sans remords.
Recueilli enfin par un enfant qui lui donne réconfort,
Il devient grand et fort. Pourtant, une profonde nuit
Il voit passer l’ombre ancienne du maître sans pitié.
Aussitôt il s’en approche et sans hésiter, va lui donner
L’amour infini reçu de l’enfant généreux.

Je suis comme ce chien, jeté dans le monde creux
Par la grande vague noire et froide de l’éternité.
La vie m’a recueilli, aimé, comblé.
Je suis devenu marin.
Pourtant, une nuit viendra
Où je verrai passer la sombre vague de l’au-delà.
Je plongerai en elle et sans hésiter, lui donnerai
L’amour infini que j’ai reçu de la vie étoilée. »

Extrait de la Ballade du capitaine Mac Pherson

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La Maison Vague est un chansonnier composé de ballades de marins, commentées et illustrées, où l’on découvre les nombreux objets — vraiment particuliers — qui accompagnaient les marins lorsqu’ils chantaient à bord des trois-mâts traversant l’Atlantique. Les objets et les chansons du livre sont totalement fictifs (après tout, rien ne nous oblige de vérifier si l’île de Robinson Crusoé ou le bateau qui pourchassait Moby Dick ont réellement existé). L’essentiel est de donner au lecteur un cadre fort dans lequel son imaginaire peut partir comme une barque sur l’Océan et retrouver les sentiments si profonds qui animaient les marins au cours de leurs longs voyages. Cette fiction reste cependant totalement plausible car elle repose sur une trame de fond d’événements historiques et de conditions sociales réels. La Maison Vague est un livre à tiroirs. À l’intérieur des rabats de la couverture se trouvent des liens internet qui nous permettent de découvrir un dessin animé tiré du livre, ou alors un espace sonore où l’on peut entendre les ballades racontées, ou encore des liens vers d’autres histoires maritimes telles que Albertine et le vieux marin.

« La mélancolie, c’est le bonheur d’être triste »

Victor Hugo

Les chansons que l’on peut lire dans La Maison Vague — souvent pleines de fantaisie — sont infiniment tristes, mais d’une tristesse qui nous donne une forme de joie; une joie liée au sentiment de découvrir un monde infini; un infini d’émotions et de sentiments profonds qui nous porte dans notre vie comme l’Océan porte les marins. La Maison Vague s’adresse aux adultes qui aiment à retrouver, sous l’apparente naîveté des livres pour enfants, l’inquiétante étrangeté de récits fondateurs. La Maison Vague s’adresse aux enfants qui, du Petit Poucet au Grand Meaulnes, aiment les récits d’errance, ces histoires où la nuit est plus profonde, plus scintillante que le jour.

 

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