Das große Konzert I 18.20 Uhr

Georges Aperghis SEESAW Vladimir Tarnopolski Foucault's Pendulum

Oskar Serti geht ins Konzert. Warum ? 19.10 Uhr

Hauptfoyer: Der Anruf der Musik Hauptfoyer: Die Vorfreude Berio-Saal-Buffet: Die musizierenden Engel Feststiege, Aufgang Großer Saal links: Der Auserwählte Feststiege, Aufgang Großer Saal rechts: Der Zeitgenosse Schubert-Saal-Buffet: Die Unkenntnis Foyer Großer Saal rechts: Der Eindringling Foyer Großer Saal links: Die Manteltaschen Mozart-Saal-Buffet: Die Eintrittskarte Zwischenfoyer Mozart-Saal: Die Ablenkungen Balkonfoyer: Das Orakel

Die kleinen Konzerte 20.00 Uhr

Beat Furrer Spur Stefano Gervasoni Animato Franco Donatoni Hot

: Die Vernissage 20.50 Uhr

Enno Poppe Etüden Giacinto Seelsi Manto III Bernhard Gander fluc 'n' flex Pierluigi Billone Blaues Fragment Giaeinto Scelsi Tre Pezzi Matthias Pintscher Shining Forth Wolfram Sehurig (Ent ?)fesselung für einen Cellisten Franco Donatoni Argot R. Murray Schafer Ariadne's dance György Kurtäg in nomine - all'ongherese Elliott Carter A 6-letter Letter

Wotruba-Salon: Installation I - Der Vesuv

Erik Satie Vexations

Peter Ablinger weiss/weisslich 31e (Membrane, Regen)

«collection serti» von Gerald Resch 22.05 Uhr Gerald Resch collection serti (UA) Erste-Bank-Kompositionsauftrag

22.35 Uhr Im Großen Saal des Wiener Konzerthauses

Bernhard Lang Differenz/Wiederholung 2

Oskar Serti geht ins Konzert. Warum? - Eine Produktion von netzzeit im Auftrag von WIEN MODERN und Wiener Konzerthaus

Dirigent Jean Deroyer

Patrick Corillon Text, Objekte und Visualisierung Markus Kupferblum Regie. Katharina List Regieassistenz Sven Hartberger Dramaturgie Jürgen Semlitsch Technische Leitung Vineent Firquet Werkstättenleiter Gudrun Ayasse Stimm- und Sprechtraining

Salome Kammer Sprecherin Risgar Koshnaw Kurdischer Sänger Jerome Ibrahim Todd Rapper. Gerald Preinfalk Saxophon Lukas Schiske Schlagwerk Dimitrios Polisoidis E-Viola Yaron Deutsch E-Gitarre. EmilÜa Jovanovic Klavier

Bernadette Moser Videoprojektion DW 2 Peter Böhm Et Florian Bogner Klangregie

Erzähler, Pausenschwätzer: Markus Deuter • Sven Hartberger • Gunde Jäch-Micko Andrew Jezek • Markus Kupferblum • Benedikt Leitner Florian Müller • Dimitrios Polisoidis • Gerald Preinfalk Michael Scheidl • Lukas Schiske • Krassimir Sterev Bernhard Zachhuber

Klangforum Wien Thomas Frey Flöten • Bettina Berger Flöten Markus Deuter Oboe, Englischhorn Olvier Vivar~s Klarinetten • Bernhard Zachhuber Klarinetten Lorelei Dowling Fagotte, Kontraforte Christoph Walder Horn • Anders Nyqvist Trompete Andreas Eberle Posaune. Annette Bik Violine Gunde Jäch-Micko Violine • Sophie Schafleitner Violine Andrew Jezek Viola • Benedikt Leitner Violoncello Andreas Lindenbaum Violoncello Alexandra Dienz Kontrabass • Virginie Tarr~te Harfe Magnus Andersson Gitarre • Läszlö Hudacsek Cymbalom Krassimir Sterev Akkordeon • Martin Veszelovicz Bajan Björn Wilker Schlagwerk. Florian Müller Klavier Joonas Ahonen Klavier

 
 

« Jamais, malgré la grande diversité des sujets abordés dans son œuvre littéraire, Oskar Serti n’a écrit la moindre ligne évoquant son amour de la musique.

Et pourtant, le monde musical en général et sa passion pour la pianiste Catherine de Sélys en particulier ont profondément marqué sa vie.

Au travers de photographies prises par Oskar Serti lui-même, du témoignage de ses proches, de sa collection d’instruments rares et de recueils de chansons populaires, la soirée musicale proposée au Konzerthaus de Vienne tente de répondre à la question: « Quels secrets poussaient donc Oskar Serti à se rendre si régulièrement au concert ? »

La soirée musicale « Oskar Serti va au concert. Pourquoi ? » pose simplement la question de savoir ce qui nous pousse à aller écouter de la musique vivante dans un lieu. À travers le personnage d’Oskar Serti, spectateur emblématique de la soirée, seront évoqués tous les aspects de ce moment particulier : aller au concert. Ce moment, c’est bien entendu le concert lui-même, mais c’est aussi le temps de se préparer à y aller, le temps d’en revenir, de  se réjouir de revoir des amis, de penser à ce que l’on va entendre ; à ce que l’on a entendu une semaine auparavant ; de s’en souvenir des années plus tard. Aller au concert, c’est aussi un lieu. La salle de concert proprement dite, mais aussi les couloirs, les vestiaires, les escaliers, le buffet. Dans chaque salle de concert, nous retrouvons l’esprit d’un lieu.

Notre ambition, pour cette soirée particulière, est de permettre au spectateur de plonger cette diversité de désirs, conscients ou inconscients, qui nous emmènent au concert.

La soirée propose bien sûr et avant tout de la musique contemporaine, mais dans ce cas précis, les différentes pièces musicales (qui en dehors de cette soirée vivent de façon autonome) seront entraînées dans des récits qui seront pris en charge par les musiciens eux-mêmes. Si les temps musicaux seront joués dans les salles de concert elles-mêmes, les temps des récits se dérouleront dans tout le bâtiment : hall d’entrée, couloirs, vestiaires, escaliers… Pour raconter une trentaine d’histoires qui toutes mettent en scène le désir ardent d’Oskar Serti vis-à-vis de la musique, les musiciens (parfois accompagnés de comédiens) dérouleront de grand rouleaux d’images, déploieront des livres colorés, animeront des ombres chinoises, feront revivre des instruments très particuliers. Ils donneront corps à toutes les émotions qui traversent la vie de chaque amateur de musique.

 
 

l’ignorance

À vingt ans, Oskar Serti affichait de telles prétentions quant à ses connaissances musicales qu’il s’interdisait de reconnaître en public son ignorance d’une quelconque création contemporaine.

Ainsi, même si l’on évoquait en sa présence des œuvres qu’il ne connaissait pas, Oskar Serti était passé maître dans l’art de s’intégrer dans la conversation et de parler avec conviction de ce qu’il n’avait jamais entendu. Emporté par son imaginaire, il s’inventait inconsciemment des airs qu’il supposait être contenus dans ces compositions et, sans vergogne, attribuait à de célèbres musiciens ce qui n’était que pure production de son esprit.

Bien plus tard, lorsqu’il prit finalement la peine d’écouter quelques-unes de ces compositions, il eut la très vive impression d’y retrouver note pour note les morceaux que sa fougueuse ignorance avait jadis engendrés. Par un cruel retour des choses, il se sentit alors dépossédé de compositions qu’il considérait comme faisant également partie de sa création.

Pour que le public puisse enfin reconnaître son statut d’artiste à sa juste valeur, Serti décida de faire éditer les partitions de ces œuvres sous son propre nom.